Le Président Paul Biya tape du poing sur la table et met fin à la guerre entre le Ministère des Sports et la Fecafoot. Le calme revient dans le foot camerounais.
Une saga tumultueuse secoue actuellement le paysage du football au Cameroun, opposant la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) au Ministère des Sports (Minsep). Depuis près de deux mois, une bataille de pouvoir fait rage. Elle met en lumière les désaccords profonds entre ces deux institutions clés. Au cœur de cette querelle se trouve la nomination contestée de Marc Brys en tant que sélectionneur de l’équipe nationale. Alors que la tension monte, une intervention inattendue du président Paul Biya semble offrir un chemin vers la résolution de cette crise qui a paralysé le football camerounais.
Fecafoot vs Minsep : une guerre qui dure depuis trop longtemps
Dans les coulisses du football camerounais, une lutte de pouvoir intense entre la Fédération Camerounaise de Football (Fecafoot) et le Ministère des Sports (Minsep) a éclaté, créant une atmosphère de conflit qui perdure depuis près de deux mois. Tout a commencé lorsque le Ministère des Sports a nommé Marc Brys comme sélectionneur de l’équipe nationale, une décision qui a été fermement contestée par la Fecafoot, sous la direction de Samuel Eto’o.
🔴 Cyrille Tollo, conseiller technique au Ministère des Sports : « La FECAFOOT a pour tutelle le Ministère des Sports. Ce que le Ministère des Sports fait en ce moment, c’est simplement appliquer les instructions du Président de la République. Il n’y a plus aucun débat. Vous… pic.twitter.com/hnAZmXLgon
— AllezLesLions (@AllezLesLions) May 13, 2024
Cette nomination a déclenché une série de communications officielles entre les deux institutions, avec même l’intervention de la FIFA pour tenter de résoudre le différend. Bien que Marc Brys soit resté finalement à son poste, les tensions entre la Fecafoot et le Minsep n’ont pas diminué. Au contraire, de nouveaux différends ont surgi, notamment autour de la composition du staff technique de l’équipe nationale.
Le président Paul Biya met fin à la récréation
Au cœur de cette crise, une lueur d’espoir est apparue dans ce climat de conflit alors que le président Paul Biya a personnellement intervenu pour mettre fin à la querelle. Selon les rapports de Jeune Afrique, une source proche de la présidence a révélé que le président a donné des instructions claires au Ministre des Sports et de l’éducation physique,
.En effet, il est instruit d’accepter la solution proposée par la Fecafoot. Cette solution hybride implique que Marc Brys travaillera en collaboration avec les membres du staff technique désignés par la Fecafoot, spécialement François Oman Biyick et Benjamin Banlock. Cette décision présidentielle marque la fin de la guerre entre la Fecafoot et le Minsep et ouvre la voie à une résolution pacifique du conflit.
Ainsi, dans les heures suivantes, on peut s’attendre à un retour au calme dans le football camerounais, permettant à Marc Brys et à son équipe de se concentrer pleinement sur leur mission de préparer les matchs cruciaux de qualification pour la Coupe du Monde 2026. Avec les rencontres contre le Cap-Vert et l’Angola qui se profilent à l’horizon en juin, il est impératif que les Lions Indomptables retrouvent leur cohésion et leur concentration pour obtenir les résultats nécessaires à leur qualification.
Eto’o a déjà mis la balle à terre
Même avant la décision du président Biya, Samuel Eto’o, président de la Fecafoot et ancien capitaine des Lions Indomptables, a exprimé sa volonté de tourner la page et de se concentrer sur l’avenir du football camerounais. Dans une déclaration à Canal +, Eto’o a souligné l’importance de regarder vers l’avant et de commencer à travailler pour rattraper le temps perdu. “Maintenant, c’est le Cameroun qu’il faut regarder et il faut se mettre au travail parce qu’on a déjà perdu beaucoup de temps“, déclare le président de la Fecafoot au cours de l’entretien.
Cette attitude constructive de la part d’Eto’o, en harmonie avec la décision présidentielle, marque un nouveau chapitre pour le football camerounais, où toutes les parties s’engagent à travailler ensemble pour le bien du sport et du pays. Par ailleurs, tout le peuple est d’ors et déjà tourné vers les échéances du mois de juin.