Les choses sérieuses commencent pour l’Espagne. Les quelques détracteurs de l’équipe de Luis de la Fuente s’attendaient à un adversaire de haut niveau, et en quart de finale, ce n’est autre que le pays hôte, l’Allemagne. Cependant, le sélectionneur allemand, Julian Nagelsmann détient une arme fatale pour venir à bout de la Roja.
Jusqu’à présent, les deux équipes ont montré le meilleur football de ce Championnat d’Europe. Mais surtout la Roja, la seule capable de gagner tous ses matches. Une Espagne au style de jeu modernisé. Avoir le ballon et contrôler le jeu. Mais aussi jouer verticalement, avec beaucoup d’espace dans la surface de réparation et en utilisant Lamine Yamal et Nico Williams sur l’aile, avec un jeu pur qui fait toute la différence.
L’Allemagne est donc consciente que la possession du ballon et l’initiative seront difficiles à obtenir face à l’Espagne. Ainsi, Julian Nagelsmann a donc préparé son arme fatale pour contrer ce phénomène. C’est dans les transitions défensives que l’approche de Luis de la Fuente risque de souffrir le plus (la Géorgie a marqué en contre-attaque) et le pays hôte cherche à capitaliser sur ce point en faisant entrer Leroy Sané. En effet, selon Mundo Deportivo, test avait déjà été fait contre le Danemark, dans un match où Nagelsmann, conscient qu’ils n’allaient pas avoir le ballon à certains moments, a décidé de se passer de Wirtz, titulaire tout au long de la phase de groupe, pour laisser place à la puissance du joueur du Bayern Munich, qui avait déjà montré son envie lors de ses entrées en jeu dans la compétition.
En effet, Leroy Sané a été un véritable poignard et est devenu le principal argument de l’Allemagne lorsque le Danemark pressait le plus fort. En première mi-temps, il a été la référence en matière de contre-attaque, tout comme en deuxième mi-temps, lorsque les Allemands étaient déjà en tête au tableau d’affichage. Sa mission était d’effectuer des courses constantes vers l’avant, en profitant de sa vitesse, ce à quoi les défenseurs espagnols devront être très attentifs.
Par ailleurs, Nico Schlotterbeck, le défenseur central gaucher dispose d’une grande longueur de course. Mais il ne devrait pas avoir la tâche facile non plus face au pressing haut d’Álvaro Morata. Il en va de même pour Toni Kroos et Andrich, qui cherchaient eux aussi un débouché. De la Fuente en est certainement conscient, l’a étudié et l’a préparé pour contrôler Sané, un tourbillon lorsqu’il est dans son beau jour. La couverture de Laporte et Le Normand sera essentielle, de même que la précision du pressing après une perte de balle. Une partie d’échecs avec un seul vainqueur à l’arrivée.