Carlo Ancelotti a laissé sa subtilité à la maison et a soutenu Benzema, dont le nom a longtemps fait débat et qui a été blessé après le Clasico. Un autre mauvais match ; une autre soirée loin de son meilleur. La question sur le Français était inévitable en conférence de presse, mais Ancelotti a été catégorique.
“Ce n’est pas possible d’être “à son meilleur” à chaque match ! Karim ne m’inquiète pas, parce que je le vois bien, en bonne condition physique, certainement mieux que lors de la première partie de la saison. Sur le plan offensif, nous nous en sortons très bien, nous avons marqué le plus de buts de la Primera. Il lui arrive de ne pas marquer à un moment ou à un autre, mais c’est tout. Il n’y a pas de problème de buts : nous avons marqué cinq buts à Anfield“.
Carletto ayant clairement fait savoir que jouer avec un ” tank ” ne lui conviendrait pas. “Il est évident que nous favorisons les transitions et sommes désavantagés par les blocs bas. Mais je ne veux pas d’un grand attaquant, je veux Benzema, qui nous aide à améliorer notre jeu offensif… et les données sont là : avec lui, nous avons le plus de buts en Liga. Un grand avant-centre nous obligerait à faire des centres et ce n’est pas notre style.”
Le problème, clair comme de l’eau de roche. Le “9” d’Ancelotti, le “9” de Madrid est l’actuel Ballon d’Or. Au club, le Lyonnais ne fait pas de doute. Le soutien, verbalisé par l’entraîneur de Reggiolo, est total.
Retour sur le début de saison de Benzema
La saison n’a pas été facile. Les problèmes physiques ont été un champ de mines en début de saison. D’abord la gêne au genou droit à Glasgow. Puis la “fatigue musculaire” chronique qui a fait naître un grondement inconfortable à l’approche de la Coupe du monde. Après cela, l’ultime revers, lorsque Deschamps a invité Karim à quitter le Qatar avec une petite blessure au quadriceps qui ne devait pas le garder plus de 10 jours.
Après la reprise, Benzema a retrouvé les crocs. Selon Olocip, spécialiste de l’application de l’IA au football, il était jusqu’au Clasico le troisième meilleur joueur de Madrid (après Vinicius et Militao) après la Coupe du monde. 12 buts en 14 matchs. 18 au total (en 25 matchs). D’où la défense acharnée de Carletto.
Mais c’est dans la génération de jeu que Benzema ne s’est pas vraiment trouvé. Son côté “10” a été catalogué et c’est sa capacité en tant que “9” qui atténue sa saison. Le principal problème est le miroir dans lequel on regarde ses chiffres, les 44 buts et 15 passes décisives de la saison dernière. Carletto continue à voir le verre à moitié plein et sa confiance en Karim est absolue. Ce n’est pas la première fois qu’il s’exprime en sa faveur.
L’avenir est prometteur
En effet, avant le Clásico, qui a fait l’objet de nombreuses critiques, il l’a soutenu. “Ce qu’il a fait pour nous est là. Il nous a beaucoup aidés et j’espère que nous pourrons le remercier cette année aussi. Il y a un moment décisif et avoir Karim, c’est être plus proche des titres“. L’option de faire venir un attaquant d’appoint en été est sur la table, mais cela ne signifie pas que la confiance en Benzema sera ébranlée. Il est simplement nécessaire de contrôler tout type de scénario.
Et il n’y a pas d’évaluation interne selon laquelle l’ère Benzema s’achèvera le 30 juin 2023, date à laquelle le contrat du Français expire. Quant au renouvellement jusqu’en 2024, pour une saison supplémentaire, l’attaquant aura le dernier mot. Tout comme Kroos ou Modric, dans la même situation que l’attaquant.
À Madrid, on a confiance dans le niveau de Benzema, même s’il est vrai qu’à 35 ans, son football ne peut pas durer éternellement. Mais le professionnalisme avec lequel il prend soin de son corps est incontestable, ce qui conforte le club dans l’idée que ses déboires physiques sont anecdotiques. Le soutien à Benzema est total.