Selon AS, Maroc fait pression sur Lamine Yamal pour qu’il revienne sur sa décision de jouer pour l’Espagne et accepte de jouer pour lui, le pays où son père est né. La fédération marocaine ne renonce pas à convaincre le joueur du Barça, qui n’a que 16 ans et 2 mois, car les règles de la FIFA en matière d’éligibilité des joueurs ont changé.
En effet, les dirigeants du football marocain nourrit encore un espoir précisément en raison du cas d’un autre joueur hispano-marocain, Munir El Haddadi, attaquant de Las Palmas né à El Escorial, qui, après avoir fait ses débuts avec l’Espagne de Del Bosque, a cessé d’être appelé et a fini par demander à jouer pour le Maroc, ce que la FIFA a autorisé après une modification de la règle qui a pris le nom du footballeur hispano-marocain, connue sous le nom de “règle de Munir”.
À l’époque, Del Bosque lui-même s’était montré honnête et a approuvé le changement de règle afin de ne pas désavantager le joueur : “Nous avons fait ce qu’il fallait pour Munir. Mais je pense qu’il faut être flexible dans la vie et qu’il faut le laisser jouer 15 minutes pour le Maroc. Je me sens coupable. Nous l’avons appelé parce qu’il était chez les moins de 21 ans, Diego Costa s’est blessé et nous l’avons appelé à cause de cela, parce qu’il était aussi à Las Rozas. J’aimerais qu’il puisse jouer pour le Maroc”. Cette déclaration de Vicente del Bosque a été prise en compte par la FIFA, qui a décidé de révoquer la règle inflexible selon laquelle un joueur pouvait jouer pour une équipe nationale autre que celle avec laquelle il avait fait ses débuts.
La FIFA a finalement approuvé une modification de la règle sur l’éligibilité des joueurs à une deuxième équipe nationale qui autorise un changement “pour ceux qui ont joué au maximum trois fois pour la première équipe nationale avant l’âge de 21 ans, y compris les matches de qualification (…) La dernière participation avec la première équipe nationale doit avoir eu lieu trois ans auparavant et ne permet pas un changement pour ceux qui ont représenté leur pays dans des compétitions telles que la Coupe du monde”. Par ailleurs, il est important de souligner que même si le Maroc parvenait à convaincre Lamine, il ne pourrait pas participer à la Coupe du monde 2026, car il doit attendre trois ans pour porter le maillot d’une autre équipe nationale.
Yamal, qui a fait ses débuts contre la Géorgie vendredi dernier, jouera son deuxième match pour l’Espagne à Grenade, contre Chypre, et l’Espagne ne pourra pas le bloquer avant le 12 octobre, lors du match contre l’Écosse à Séville. Le Maroc ne baisse pas les bras et insiste pour que le joueur, né à Esplugas de Llobregat d’un père marocain et d’une mère équato-guinéenne, joue pour son pays. Dans cette optique, le sélectionneur marocain Walid Regragui lui a rendu visite en Catalogne, mais n’a pas réussi à le convaincre car le coordinateur des équipes nationales de jeunes d’Espagne, Francis Hernandez, l’a séduit. Son travail au cours des cinq dernières années a été spectaculaire puisqu’il a réussi à mettre dans le collimateur de l’Espagne plus d’une centaine de bons joueurs qui auraient pu choisir de jouer pour un autre pays. Lamine Yamal a été le plus remarqué, mais pas le seul.