Michel Platini se confesse : “Je ne chantais jamais l’Hymne nationale avant un match”

L’hymne national, un moment solennel avant chaque match international, résonne dans les stades, marquant le début de l’affrontement sur le terrain. Les joueurs, avec fierté, entonnent les paroles de leur hymne national. Cependant, il y a une exception notoire à cette tradition : Michel Platini. L’ancienne légende du football français a révélé sa raison particulière de ne jamais avoir chanté La Marseillaise avant un match, suscitant une réflexion sur la signification de l’hymne et son lien avec le monde du football.

Dans une déclaration franche, Platini explique : “Je ne chantais pas La Marseillaise, personne ne la chantait à mon époque, c’était surtout les rugbymens. Je ne la chantais pas parce que c’était un hymne de guerre, alors que j’ai toujours pensé que j’allais jouer au football.”

Sa position révèle une profonde conviction personnelle, ancrée dans une vision du football comme un jeu distinct de la violence associée à la guerre. Platini souligne que, bien que les paroles de La Marseillaise puissent être motivantes pour certains, elles peuvent sembler inappropriées dans le contexte d’un match de football.

“Les paroles sont un peu violentes pour un footballeur. Moi je la connaissais, mais j’allais faire un match de football, et la Marseillaise a toujours représenté pour moi des mots guerriers. Le mec en face voulait juste me prendre le ballon, je ne pouvais pas dire ‘on va égorger’. Si l’hymne était un hymne à l’amour, je l’aurais très certainement chanté.”

“Je suis profondément français”

Platini souligne également une dimension sociale et politique, soulignant une injustice liée à la couleur de peau des joueurs et leur choix de ne pas chanter l’hymne. “Ce n’est pas parce que tu ne chantes pas La Marseillaise que tu ne te sens pas profondément français” affirme-t-il, pointant du doigt une différence de traitement basée sur la couleur de peau des joueurs.

Cette réflexion de Platini offre un éclairage unique sur la relation complexe entre le sport et la symbolique nationale. Sa décision de ne pas chanter l’hymne national ne l’a pas empêché de se sentir profondément attaché à son identité française. Ainsi, le geste de ne pas chanter l’hymne devient une déclaration personnelle contre une vision guerrière de l’appartenance nationale, tout en soulignant que l’amour pour son pays peut être exprimé de différentes manières, même sur un terrain de football.