Les récentes déclarations de l’ancienne star de l’équipe nationale égyptienne, Ahmed Hossam Hussein Abdelhamid, plus connu sous le dimunitif Mido, ont jeté un éclairage cru sur les relations tumultueuses entre l’Egypte et le Maroc au sein de la Confédération africaine de football (CAF).
En effet, dans un discours franc et sans compromis, Mido a accusé les responsables égyptiens de rester aveugles face à l’influence croissante du Maroc au sein de la CAF. Ses critiques soulèvent des questions brûlantes sur l’équilibre du pouvoir et la neutralité au sein de l’instance dirigeante du football africain. Il met ainsi en lumière les enjeux politiques qui sous-tendent le sport sur le continent.
Mido critique l’impact grandissant du Maroc sur la CAF
Les récentes déclarations de l’ancienne star de l’équipe nationale égyptienne, Mido, ont secoué le monde du football africain. En réalité, Ahmed Hossam Hussein Abdelhamid n’a pas hésité à critiquer ouvertement ce qu’il perçoit comme une montée en puissance du Maroc au sein de la Confédération africaine de football (CAF).
Sa franche critique met en lumière les tensions croissantes entre les différentes nations membres de la CAF. De plus, il soulève des questions sur l’équilibre du pouvoir au sein de l’instance dirigeante du football africain.
Mido a vivement critiqué la passivité des responsables égyptiens face à ce qu’il considère comme une emprise croissante du Maroc sur les organes décisionnels de la CAF. Cette critique souligne un déséquilibre de pouvoir inquiétant, malgré le fait que le siège de la CAF est en Égypte. Selon Mido, le Maroc aurait consolidé son contrôle sur la CAF au détriment de l’Egypte.
“e siège social de la CAF se situe en Egypte mais les décisions sont prises au Maroc” lance l’ancien buteur de l’Ajax Amsterdam à la presse égyptienne.
“Ils (le Maroc) nous ont laissé le bâtiment de la CAF et ils ont pris en charge toutes les instances du football africain. Tout ceci a été planifié il y a 10 ans” a-t-il poursuivi.
المصري🇪🇬أحمد حسام ميدو 🎙:
"مقر الكاف يتواجد لكن الاجتماعات والقرارات تصدر في المغرب🇲🇦، لقد تركوا لنا مبنى الكاف وأخذوا تسيير شؤون الكرة الإفريقية، لقد خططوا لذلك منذ 10 سنوات"#فاكيو_لقجع #مصر #المصري_يتكلم #المغرب_اضحوكة_العالم #الصحافة pic.twitter.com/uXQ5aFXABU— 🔻قادر كاديدو (@kaddiddo02) May 3, 2024
Ahmad et Motsepe : des pions au service du Maroc ?
Les accusations portées par Mido vont au-delà de la simple influence du Maroc sur la CAF. L’ancien président de la CAF, Ahmad Ahmad, et son successeur actuel, Patrice Motsepe, sont également pointés du doigt pour leur supposée partialité envers le Maroc. Certains observateurs vont même jusqu’à affirmer qu’ils servent les intérêts de l’empire chérifien.
Evidemment, il n’y a pas (encore) de preuves tangibles de ces accusations. Toutefois, Mido n’est pas le premier à parler de l’influence du Maroc sur la CAF. Lors de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire par exemple, Walid Regragui a reçu trois matchs de suspension après son altercation avec Chancel Mbemba à la fin du match face à la République Démocratique du Congo. Cependant, pour une raison qu’on ignore encore, la suspension a été levée et le sélectionneur a poursuivi la compétition.
Qu’est-ce qui pourrait expliquer ces accusations ?
L’influence croissante du Maroc dans la CAF est indéniable. Le pays a su mettre en place une stratégie efficace qui lui a permis de gagner du poids tant sur le terrain que dans les institutions. De plus, les récentes performances de l’équipe nationale marocaine lui donnent une certaine légitimité. On pense notamment lors de la Coupe du Monde 2022 où elle a atteint les demi-finales. Il s’agit du premier pays africain qui atteint le dernier carré.
Par ailleurs, l’attribution de l’organisation de la CAN 2025 et de la Coupe du Monde 2030 renforcent cette influence. Les accusations de Mido mettent en lumière ces préoccupations. Elles soulignent en effet la nécessité d’une réforme au sein de la CAF pour garantir une gouvernance transparente et équitable. Pour l’heure, tous les fans du foot africain croient encore à la neutralité de l’instance diligente. Ils espèrent que c’est toujours le cas !