Le Real Madrid débute sa saison par la Supercoupe d’Europe contre l’Eintracht Francfort (21h00, Movistar Champions League). C’est le premier des six titres que le club espère soulever cette saison. C’est un sommet inconnu dans l’histoire d’un club qui a fait des défis impossibles sa raison d’être. Carlo Ancelotti a promis de se battre pour tout. Et ce défi énorme commence ce soir en Finlande, territoire inconnu pour Madrid.
Après une Ligue des Champions épique avec trois retours improbables contre trois grands favoris alors qu’ils étaient au bord du gouffre, les champions d’Europe arrivent au Stade Olympique d’Helsinki avec tout leur arsenal. Ils assument leur statut de favoris absolus face à une équipe de l’Eintracht en perte de vitesse.
L’Eintracht Francfort est sur une défaite 6-1 en Bundesliga contre le Bayern. De plus, l’absence de leur meilleur joueur, Filip Kostic, qui n’a pas fait le déplacement en Finlande car il est sur le point de signer à la Juventus, ont sapé le moral de l’équipe d’Oliver Glasner. Mais les Allemands, qui ont déjà cassé la baraque en Europa League, auront deux facteurs en leur faveur dans leur quête d’un nouvel exploit qu’ils n’ont pas l’intention d’abandonner. Ils n’ont aucune pression et rien à perdre. De plus, ils seront soutenus par leurs célèbres supporters. Les tribunes de l’Olimpico devraient être remplies de plusieurs milliers de supporters allemands.
Le onze de Paris
Carlo Ancelotti, comme il l’a annoncé depuis des semaines, sera juste envers les joueurs qui ont éliminé Liverpool à Paris. Sauf surprise de dernière minute, il alignera le même onze qui a terminé la saison dernière par une 14e victoire en Coupe d’Europe. L’entraîneur italien fonde ses succès sur sa gestion unique du vestiaire. AInsi, tout indique qu’il restera fidèle à son idéologie jusqu’à la fin d’une carrière qui se terminera, comme l’a laissé entendre Carletto, lorsque lui et Madrid se sépareront à nouveau.
Du sauveur Thibaut Courtois au héros Karim Benzema, Madrid débutera à Helsinki avec un bloc récité de mémoire. La défense sera composée de Carvajal, Militao, Alaba et Mendy. Le milieu de terrain reste le domaine de Modric, Kroos et Casemiro (“le triangle des Bermudes”, comme l’a baptisé Ancelotti). Et, devant, Vinicius et Valverde escorteront Benzema. Le Français tentera de soulever son premier titre après avoir succédé à Marcelo comme premier capitaine.
Les nouveaux arrivants Tchouaméni et Rüdiger partent donc avec un désavantage par rapport aux titulaires. Il en est de même pour plusieurs jeunes émergents tels que Rodrygo et Camavinga, joueurs clés de la Ligue des champions et de la Liga. Le mélange de vétérans et de nouveaux venus a fonctionné comme une horloge dans la dernière ligne droite de la saison dernière. Ainsi, Carlo, qui ne veut pas toucher à ce qui fonctionne, va essayer de perfectionner la même formule dans ce qui devrait être une campagne éreintante pour Los Blancos.
La préparation “insuffisante” de l’équipe
Les Blancs arrivent à Helsinki avec seulement trois matches amicaux à leur actif. C’est un bilan bien maigre dans une pré-saison destinée à les mettre en condition pour la Supercoupe d’Europe.
Le dernier test de Madrid a eu lieu contre la Juventus le 31 juillet dernier. Bien que l’équipe d’Ancelotti ait réalisé une bonne performance tant sur le plan physique que sur le plan footballistique, l’état des joueurs restera un point d’interrogation jusqu’à la reprise.
L’Eintracht travaille depuis plusieurs semaines et a déjà disputé deux matchs officiels. Le facteur physique pourrait donc déterminer l’issue du match. Madrid, qui n’a pas le droit à l’erreur dans sa quête du grand défi, ouvre le match avec la pression de faire valoir son rôle de favori