Madah Bitèye, la veuve du célèbre footballeur ivoirien Cheick Tioté, a récemment ouvert les portes de son intimité pour livrer un témoignage poignant sur leur vie commune et le drame qui a bouleversé son existence. Loin des clichés du footballeur adulé et de la vie de star, c’est une histoire d’amour simple, sincère et brutale que Madah nous raconte.
Madah Bitèye, la veuve de Cheick Tioté, célèbre footballeur ivoirien, se retrouve au cœur d’une polémique familiale sept ans après la tragédie qui a frappé sa vie. Accusée par sa belle-famille d’avoir expulsé celle-ci de leur résidence, elle a récemment décidé de prendre la parole pour raconter son histoire. La première rencontre entre Madah et Cheick Tioté a eu lieu dans le quartier de Treichville et la veuve s’en rappelle toujours.
« J’ai rencontré Cheick Tioté à Treichville, plus précisément dans mon quartier. Il m’a envoyé un de ses amis pour pouvoir me parler alors que j’avais 14 ans », raconte-t-elle. Ce début d’histoire, marqué par l’innocence de l’adolescence, a rapidement évolué. Madah se souvient : « Tout a commencé comme une relation d’adolescents, car j’étais en 5e. Il m’accompagnait à l’école. » À l’époque, elle ne rêvait pas d’une vie liée à un footballeur. Toutefois, son amour pour Cheick l’a poussée à tout abandonner. « Je ne rêvais pas d’une vie avec un footballeur, mais j’ai tout laissé pour le suivre. J’avais à peine 18 ans. Nous nous sommes mariés en 2007 et nous avons passé neuf ans de mariage avant son décès. »
Madah évoque également les défis d’une vie à ses côtés. « La vie avec un footballeur est assez stressante parce qu’on vit selon leurs humeurs et on partage leur stress. Ce n’est pas toujours le bling-bling qu’on voit sur les réseaux sociaux. » Ces mots révèlent la réalité souvent cachée derrière le glamour du monde du sport.
Le jour tragique, Madah a vécu un choc
Le 5 juin 2017, la vie de Madah a basculé. Elle était enceinte de huit mois et demi lorsqu’elle a reçu la terrible nouvelle du décès de son mari. « Quand j’ai appris la nouvelle de son décès, j’étais au travail. Je suis arrivée sous une forte pluie vers 13h et tout le monde était au courant sauf moi. » Ce moment tragique, marqué par une pluie torrentielle, a rendu la situation encore plus difficile. « On m’a emmenée à part et on m’a dit de rentrer à la maison. Mais la pluie était tellement forte qu’on ne voyait rien sur la route. Je pensais même que c’était une surprise de sa part puisqu’il aimait bien me faire des surprises. », a-t-elle ajouté. Madah, dans son désespoir, a tenté de joindre Cheick à plusieurs reprises, sans succès.
« En arrivant à la maison, j’ai vu ma mère, ma sœur et son oncle dans le garage. Mon chausseur tenait mon sac et mes téléphones. Je leur ai demandé ce qui s’était passé, on m’a dit qu’il était blessé. », explique-t-elle. À ce moment-là, l’angoisse a commencé à monter en elle. L’arrivée de la famille a amplifié la confusion de Madah. « Je continuais à lui laisser des messages. La famille est arrivée et la maison s’est remplie, mais je ne comprenais toujours pas. », dit-elle. Puis, un moment décisif est survenu lorsqu’un imam est entré dans la maison. « L’imam est entré et a commencé, et dès que je l’ai vu, j’ai compris. Je ne réalisais pas jusqu’à ce que ma mère m’enlève mes boucles d’oreilles. Ça ne pouvait pas être lui, ce n’était pas possible. Il n’avait rien. Il avait même joué le week-end et il allait bien. Nous avions trois enfants. »
Une vie pas si belle après la tragédie
Depuis le décès de Cheick, Madah a dû faire face à de nombreux défis. En plus de gérer son chagrin, elle se retrouve maintenant en conflit avec la famille de son mari. Accusée d’avoir expulsé sa belle-famille de leur résidence, elle se défend en affirmant que ses actions sont motivées par le besoin de protéger ses enfants et de préserver leur héritage.
La douleur de la perte est exacerbée par ces tensions familiales. Madah se bat pour maintenir la mémoire de Cheick vivante tout en élevant leurs enfants. Elle souhaite que ses enfants comprennent qui était leur père et l’héritage qu’il leur a laissé. À travers son récit, Madah Bitèye incarne la force et la résilience. Elle ne se laisse pas abattre par les épreuves. Au contraire, elle utilise son expérience pour sensibiliser les autres sur les réalités du deuil et des relations familiales. Son histoire est un témoignage poignant de l’amour, de la perte et de la lutte pour la justice.
« Je veux que mes enfants sachent qu’ils peuvent toujours compter sur moi, peu importe les difficultés », déclare-t-elle avec détermination. Ce message de force est essentiel non seulement pour elle, mais aussi pour tous ceux qui traversent des moments difficiles.