Raphaël Varane, défenseur central de renom, a récemment fait des révélations poignantes sur sa santé. Il souligne les lacunes dans la prise en charge de ces blessures dévastatrices qui sévissent dans le monde du football de haut niveau.
Dans une interview exclusive accordée à L’Equipe, Varane a évoqué les moments sombres de sa carrière. En effet, il parle notamment les conséquences débilitantes des commotions cérébrales qu’il a subies sans une prise en charge adéquate. “Quand on regarde trois des pires matches de ma carrière, il y en a au moins deux avant lesquels j’avais eu une commotion quelques jours plus tôt : face à l’Allemagne en quarts de finale de la Coupe du monde 2014 (le 4 juillet, 0-1 avec la France), et avec le Real Madrid contre Manchester City en huitièmes de finale de Ligue des champions 2020“, a-t-il ainsi confié.
Les conséquences de ces commotions cérébrales ont été dévastatrices pour Varane. Il a décrit comment un choc à la tempe lors du match contre le Nigeria en 2014 l’avait laissé dans un état de semi-conscience. Le joueur mancunien fait part de sa capacité à fonctionner normalement sur le terrain. “Si quelqu’un m’avait parlé à ce moment-là, je ne sais même pas si j’aurais été capable de répondre. Je ne me souviens pas du match après ce choc“, a-t-il expliqué. Les conséquences s’étaient vite fait sentir. “Je n’étais pas dans mon état normal et donc j’ai été pris en charge. Je ressentais une fatigue oculaire. J’avais perdu du poids parce que j’étais déshydraté, je n’étais pas en forme. Après, je n’allais pas rater un quart de finale de Coupe du monde parce que j’étais un peu fatigué“, a-t-il soufflé.
Les nouvelles résolutions de Varane
Aujourd’hui, avec le recul, Varane se questionne sur les séquelles potentielles de ces blessures non traitées. “Ce qu’on ne saura jamais, c’est ce qui se serait passé si j’avais repris un impact au niveau de la tête. Quand tu sais que les commotions à répétition ont potentiellement un effet mortel, tu te dis que ça peut très mal tourner“, a-t-il renchéri. “À l’époque, je n’étais pas père de famille, mais aujourd’hui, à 30 ans et avec trois enfants, je réfléchis différemment.”
Par ailleurs, son regard a depuis évolué. “Mon fils de 7 ans joue au football, et je lui conseille de ne pas faire de têtes. Pour moi, c’est essentiel“, a-t-il expliqué. “Personnellement, je ne sais pas si je vivrai jusqu’à 100 ans, mais je sais que j’ai abîmé mon corps. Il faut que les dangers du jeu de tête soient inculqués sur tous les terrains de foot amateur et chez les jeunes“, conclut-il.
Les révélations de Raphaël Varane devraient servir de rappel urgent pour une réévaluation sérieuse des protocoles de sécurité dans le football. Il met en lumière la nécessité de prendre en charge efficacement les blessures cérébrales. Cela est nécessaire pour préserver la santé et le bien-être des joueurs. Ainsi, son témoignage courageux résonne comme un appel à l’action pour une culture du football plus sûre et plus responsable.
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