Marco Asensio est parti et Brahim Díaz a atterri. En d’autres termes, les buts ont disparu et le déséquilibre s’est installé. Sur le papier, du moins. Le milieu de terrain est arrivé cet été pour compléter un effectif qui, avec le départ de l’actuel joueur et celui de Benzema, manquait quelque peu de ressources offensives. Il a des caractéristiques différentes et est arrivé avec un statut un peu inférieur, mais sa tâche est claire : prendre la place d’Asensio. Pour l’instant, il a du mal.
Selon AS, ors des quatre premiers tests de la saison, il n’a joué que 93 minutes. Seuls Nico Paz (51′) et Odriozola (12′) ont joué moins, la situation l’oblige donc à pousser fort pour gagner les faveurs d’Ancelotti. En effet, nous sommes en pré-saison et les allées et venues sont constantes. Il s’agit de tests, de tests physiques et d’ajustements tactiques. Rien n’est définitif, mais cela peut être significatif. Dans le cas de Brahim, qui a fêté ses 24 ans jeudi, cela commence à être le cas.
Il a été l’un des premiers à rejoindre le groupe le 10 juillet et a eu un impact dès les premières séances à Valdebebas. Lors du premier match de la tournée américaine, contre Milan, il a également montré quelques-unes de ses qualités. Bon balle au pied, personnalité, vision du jeu, tranchant dans la moitié de terrain adverse…. Ses points forts ont été mis en avant. Mais face à la disponibilité de tous, l’ancien Rossoneri a vu sa participation diminuer, et termine la préparation en étant l’un des trois joueurs de l’effectif à ne pas avoir joué plus de 100 minutes.
Après avoir débuté lors de ce premier match (il a disputé les 45 premières minutes), il a effectué trois remplacements consécutifs. Il est entré en jeu à la 62′ contre Manchester United, à la 83′ contre Barcelone, et à la 77′ contre la Juventus. Contre les Red Devils, il a offert plus d’une prestation de qualité dans la demi-heure qu’il a eue. Parmi elles, une passe à Joselu que l’attaquant n’a pas réussi à convertir en passe décisive. Mais contre le Barça et la Juve, il est passé sur la pointe des pieds, il n’a pas eu le temps de générer. Et c’est là que réside le principal handicap de Brahim. Car ses opportunités, avec Vinicius, Rodrygo et Bellingham devant lui (à eux trois, ils ont joué 772 minutes sur l’ensemble de la tournée), vont être très mesurées.
Dans cette situation, il doit profiter de chaque minute qui lui est offerte s’il ne veut pas être oublié par Carlo Ancelotti. Il est le dernier dans la rotation offensive, ce qui s’est vérifié lors du séjour madrilène en Amérique. Le milieu de terrain étant saturé (quatre places pour huit hommes), Ancelotti compte surtout sur lui en tant qu’attaquant (même s’il peut aussi jouer au poste de milieu offensif), les buts étant son principal atout. Vinicius (23 buts la saison dernière) et Rodrygo (19 buts) porteront le poids des buts de l’équipe pour la saison 23-24, aux côtés de Bellingham, qui a encore marqué 14 buts lors de la saison 22-23. On est loin de lui demander d’atteindre ces chiffres, mais il devra s’améliorer dans ce domaine (il a marqué 7 buts la saison dernière, contre 12 pour Asensio, avec 688 minutes de moins dans les crampons). Pour l’instant, il n’a pas encore fait ses débuts.
Cependant, on attend surtout de lui qu’il soit un joueur dynamique et brillant et qu’il réussisse dans la dernière ligne droite. Que lorsqu’il joue, il se passe des choses. Il peut être un grand décongestionneur et un atout très utile pour Ancelotti dans les matchs serrés. Il devra y travailler, car tout au long de sa carrière, il a montré qu’il avait besoin de minutes pour donner le meilleur de lui-même, et cette saison, il n’en aura pas autant qu’il le souhaiterait. Il vient d’une situation très différente à Milan, mais à 24 ans, il a déjà quatre ans et demi dans l’élite et a acquis de l’expérience, de sorte que le club est convaincu qu’il affrontera son nouveau rôle avec plus d’aplomb. Il peut être important, mais il ne doit pas se décourager. Sa personnalité et son caractère rebelle seront mis à l’épreuve.
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