Il y a des moments dans le monde du football qui transcendent le jeu pour devenir des chapitres poignants de l’histoire des grandes compétitions. La finale de la Coupe du Monde 1994 a offert l’un de ces moments, mais pour Roberto Baggio, la légende italienne, ce moment restera à jamais une cicatrice émotionnelle profonde.
“Je n’oublierai jamais. C’était la réalisation d’un rêve d’enfant, et cela s’est terminé de la manière la plus absurde, et je ne m’en suis jamais remis“, a partagé Baggio, replongeant dans la douleur de ce qui aurait dû être le sommet de sa carrière.
C’était un penalty décisif contre le Brésil, un moment où la pression atteint son paroxysme, mais au lieu de célébrer la gloire, Baggio a connu l’agonie. “Je rêve encore de ça. Si je pouvais effacer un moment de ma carrière, ce serait celui-là.” Les mots du maestro italien révèlent la hantise persistante de cette occasion manquée.
C’est le pénalty qu’il ne fallait pas rater
“J’ai eu mille occasions de rater un penalty dans ma carrière, mais c’était celui que je ne pouvais vraiment pas manquer.” La nature cruelle du football réside souvent dans le fait que les erreurs sont souvent magnifiées lors des moments cruciaux. Pour Baggio, cette occasion était unique et la pression était écrasante.
Ce qui rend le fardeau encore plus poignant, c’est la compréhension lucide de Baggio que même s’il avait converti le penalty, la victoire n’était pas garantie. “Ce qui est parfois oublié, c’est que même si j’avais marqué, le Brésil aurait toujours pu gagner avec le dernier penalty parce qu’avant moi, Baresi et Massaro avaient tous deux raté.”
“Seuls ceux qui ont le courage de tirer un penalty les ratent. J’ai échoué cette fois-là. Point final. Et cela m’a affecté pendant des années.” La franchise de Baggio quant à son échec souligne la vulnérabilité des légendes du football face à l’adversité.
La Coupe du Monde 1994 a vu le Brésil triompher, mais pour Roberto Baggio, la consécration tant convoitée s’est transformée en une amertume éternelle. Les rêves brisés et les nuits hantées par le souvenir du penalty manqué témoignent de l’aspect humain derrière les exploits sportifs.
Cette cicatrice, bien qu’invisible aux yeux du monde, demeure une partie indélébile de la carrière exceptionnelle de Baggio. Le football, avec toute sa grandeur et sa cruauté, continue de narrer des histoires qui transcendent le terrain de jeu pour devenir des récits de résilience et de rédemption.