Le président du Paris Saint-Germain, Nasser Al-Khelaifi, fait à nouveau parler de lui pour de mauvaises raisons. Selon les informations de L’Équipe, le dirigeant qatarien s’oppose catégoriquement au paiement des primes promises à l’effectif professionnel.
Pourtant, les joueurs du PSG avaient de bonnes raisons de s’attendre à ces primes. Après avoir remporté le championnat de France et le Trophée des Champions, tout en atteignant les 8es de finale de la Ligue des Champions de la saison dernière, l’équipe pensait toucher une prime substantielle. Le montant évoqué était de 300 000 euros par joueur. Une somme importante, qui aurait dû venir récompenser la saison 2022/2023 des Parisiens. Mais contre toute attente, cet argent n’a jamais été versé.
Et pour cause, le principal responsable de cette situation n’est autre que Nasser Al-Khelaifi en personne. Le président du PSG s’est en effet “volontairement opposé” au paiement de ces primes, selon les informations du quotidien sportif. Une décision surprenante, d’autant que ces primes faisaient initialement partie d’un accord passé entre la direction et les joueurs. Mais le patron qatarien en a finalement décidé autrement, laissant ses troupes sur leur faim.
Une sanction déguisée ?
D’après L’Équipe, Al-Khelaifi aurait justifié cette décision par le “rendement” jugé insuffisant de l’équipe tout au long de la saison dernière. Le dirigeant serait notamment resté “agacé par la nonchalance affichée par les stars” comme Verratti, Ramos, Neymar ou Messi. Une manière de punir ses joueurs pour leurs performances jugées décevantes, malgré les titres remportés. Une sanction déguisée, qui passe très mal auprès des principaux intéressés.
Car ce n’est malheureusement pas la première fois que la direction parisienne manque à ses engagements envers ses joueurs. Par le passé, le club a déjà été épinglé pour des situations similaires. Après la Final 8 de Ligue des Champions en 2020, certains joueurs avaient déjà constaté que des promesses n’avaient pas été tenues. Et plus récemment, Kylian Mbappé attendrait encore le paiement de son salaire d’avril, ainsi qu’une prime de fidélité. Un manque de considération qui semble s’être pérennisé au sein du PSG, malgré les changements de direction.
Une situation délicate pour le vestiaire
Cette nouvelle polémique risque donc de laisser des traces dans le vestiaire parisien. Les joueurs, légitimement frustrés de ne pas toucher les primes promises, pourraient en effet ressentir un manque de considération de la part de leur direction. Un climat délétère qui pourrait fragiliser l’unité du groupe, à quelques semaines du début de la prochaine saison. D’autant que Nasser Al-Khelaifi ne semble pas décidé à revenir sur sa décision, fort de son avantage juridique.
Car comme le souligne L’Équipe, le dirigeant qatarien n’est pas en faute puisque l’accord initial avec les joueurs n’a pas été formalisé par écrit. Une faille juridique dont il entend bien se servir pour imposer sa volonté. Cette affaire risque donc de laisser des traces, aussi bien dans le vestiaire qu’auprès des supporters parisiens. Après les multiples polémiques de la saison écoulée, le club de la capitale essuie une nouvelle tempête médiatique.
Un nouveau coup dur pour l’image du PSG, qui peine à redorer son blason malgré les changements opérés au sein de la direction. Car en plus des résultats sportifs décevants, le club doit désormais composer avec des problèmes de management qui ne cessent de l’empêtrer. Une situation préoccupante, qui pourrait fragiliser un peu plus la position de Christophe Galtier et de son staff, appelés à redresser la barre la saison prochaine.